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Camera Obscura

Un brouillard enveloppe la ville, certains disent bien au-delà…

Installés à la hâte quelques faisceaux trouent l’obscurité soudaine. Nul ne sait expliquer le phénomène, cependant émanait des discours qui l’ont précédé, une odeur nauséabonde et pestilentielle. On aurait dû se méfier…

 

Pourtant, bien organisée, rationnelle et performante, notre société a brutalement succombé à la tentation totalitaire. Laissant prospérer des solutions simplistes en réponse à des questions de plus en plus complexes, l’esprit commun s’est embrumé jusqu’à produire un gaz irrespirable. Maintenant les gens se terrent, n’osent plus sortir. Tout autour de la ville les caméras rapportent le désastre en cours. Personne ne comprend cette soudaineté mais tout le monde l’entend comme une punition. C’est l’heure des regrets pour notre naïveté et notre indifférence. On aurait dû se méfier...

 

Maintenant sans avenir, sans croissance et sans confort à défendre, seules restent des questions sans réponses. Le réveil est difficile car nous aimions croire aux certitudes qui dispensent de toute critique. Mais où sont nos chefs, ceux-là même qui proclamaient l’absence d’alternative ? On aurait dû se méfier...

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